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FORMATION
1979-1980 Ecole cantonale des Beaux-Arts, Sion
1980-1985 Ecole Supérieure d’Art Visuel , Genève .
Atelier de M. Jean-Michel Bouchardy
(diplôme d’expression picturale).
ACTIVITES Dessin , aquarelle, peinture.
Membre SPSAS , puis VISARTE depuis 1985
Lauréat du Prix de la Fondation Bedikian 2010
EXPOSITIONS PERSONNELLES
1984 Galerie UNA , Genève
1987 Galerie Trace-Ecart , Bulle
1993 Théâtre des Osses , Givisiez
2000 Musée Gruérien , Bulle
2003 Galerie Trace-Ecart , Bulle : « l’Avent et d’autres temps » avec Jacques Cesa
2007 Galerie Trace-Ecart Bulle
2009 Exposition « répons », Musée de l’Abbatiale de Payerne.
2010 Centre Culturel Ti Art, Paris
EXPOSITIONS COLLECTIVES
1985 2 ème Triennale des Jeunes Peintres et Sculpteurs de Suisse Romande,
le Manoir de la Ville de Martigny (catalogue).
1985 Exposition d’inauguration de la Galerie Post-Scriptum, Belfaux.
1985 Exposition SPSAS, Musée d’Art et d’Histoire de Fribourg.
1986 Exposition SPSAS , Salle de la Prillaz , Estavayer-Le-Lac.
1987 « Réalité et Réalités », Galerie Bertram, Burgdorf.
1987 Jeunes Artistes Fribourgeois , Musée d’Art et d’Histoire ,Fribour. catalogue.
1989 Exposition SPSAS , Musée d’Art et d’Histoire Fribourg (catalogue)
1989 Exposition SPSAS , Musée d’Art et d’Histoire Fribourg (catalogue)
1990 Exposition SPSAS , Musée de Tavel.
1991 « Mozart » , Musée Gruérien , Bulle
1992 « A propos de l’évolution », Galerie Post-Scriptum , Belfaux
(catalogue).
1993 « Les Anges », Musée Gruérien , Bulle.
1995 Galerie Trace-Ecart , Bulle
1997 «100 ans du Club alpin », Bibliothèque Cantonale et Universitaire de Fribourg
1998 Galerie Trace-Ecart , Bulle.
1999 « Art Fribourgeois de 1899-1999 », Musée d’Art et d’Histoire, Fribourg (catalogue).
1999 « Quatre peintres gruériens autour de Joseph Reichlen » , Galerie Stadthaus , Unterseen . (Interlaken)
2003 « Hommage à Nicolas Bouvier » , Galerie Trace-Ecart, Bulle
2004 20 ans de la Galerie Trace-Ecart, Bulle
2004 « Visarte s’expose » , Galerie Oggier, Fribourg
2006 « Le déluge », Festival Altitudes, Chartreuse de la Part-Dieu, Bulle
2010 « Format carte postale », Galerie La Tour, La Tour de Trême
2010 « L’arbre », exposition dans les rues du village, Grandvillard
( catalogue)
REALISATIONS DANS DES BATIMENTS PUBLICS
1988 Peinture murale , Station d’épuration de Vuippens
1990 Peinture murale, Gare routière GFM, Bulle.
2001 Réalisation du Retable de la nuit de Noël pour la crèche de
l’église St-Pierre-aux-Liens, Bulle
ŒUVRES DANS LES COLLECTIONS PUBLIQUES
Musée Gruérien, Bulle
Fonds d’acquisition de l’Etat de Fribourg
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Dominique Gex est né à Bulle il y a un demi-siècle et réside toujours dans cette ville, chef-lieu du district de la Gruyère, dans le canton de Fribourg, en Suisse. Il a fréquenté l’École supérieure d’Arts visuels de Genève et y a obtenu son diplôme d’expression picturale. Membre de VISARTE, société des artistes visuels en Suisse, il a exposé, individuellement ou en groupe, dans différentes localités suisses. Parallèlement à son travail en atelier, Dominique Gex enseigne l’expression artistique au lycée de Bulle.
Dominique Gex est de la famille des peintres qui partagent une conception de l’art visuel alliant la vocation, le métier et la probité. La vocation, c’est ne pas imaginer s’exprimer autrement que par le dessin et la peinture. Le métier, c’est la recherche constante d’une maîtrise des techniques qui permettent de donner forme à des intentions. C’est un métier conçu comme exigeant, nécessitant entraînement et perfectionnement. La probité, c’est une attitude naturelle d’honnêteté envers le public comme envers soi. Cela signifie qu’on est loin de l’effet facile, de l’esbroufe et des concessions au goût du jour.
Pour ces peintres-là, l’enjeu n’est donc pas de se situer dans la vieille dispute du figuratif et du non figuratif. J’aime bien rappeler la définition de la peinture par Maurice Denis : « Des formes et des couleurs en un certain ordre assemblées ». M. Denis voulait avant tout insister sur l’autonomie de l’œuvre picturale, sur sa nécessaire organisation, indépendamment d’un sujet.
Il manque cependant quelque chose à cette définition provocatrice : c’est un objectif. Pourquoi passer sa vie entière à assembler des formes et des couleurs ?
Les œuvres ici réunies nous donnent la réponse personnelle de Dominique Gex : c’est la transmission des émotions déclenchées par le spectacle de la nature. Des émotions vécues, assimilées et restituées pour nous. Des peintres qu’admire Dominique Gex l’ont déjà fait, de Jakob van Ruysdael à Caspar David Friedrich en passant par Alexandre Calame. Mais tout n’est pas dit.
Dominique Gex ne se lasse pas du spectacle de la nature : des paysages avec un grand ciel changeant, avec ses nuées boursoufflées ou évanescentes, avec ses crépuscules, ses nuits parcourues d’étoiles filantes, un ciel découpé par les crêtes des montagnes familières. Cela vaut mieux qu’un coup d’œil. Cette rencontre de l’infini céleste et des montagnes à portée de main nous invite à y trouver notre place. S’il n’y a pas de personnages dans ses compositions, c’est que celles-ci impliquent le spectateur en l’invitant à y entrer.
Dominique Gex ne veut pas dater ces instants privilégiés. Il nous exclurait de son émotion. Si nous sommes réceptifs à ces images, c’est qu’elles font ressurgir de nos mémoires des sensations enfouies que nous serions incapables de mettre en forme comme il sait le faire. De même que la musique n’existe pas en dehors du temps de son interprétation, la peinture n’existe pas hors de son cadre. C’est un monde fini et offert à notre réceptivité. Chez Dominique Gex, c’est un monde qui n’est jamais grandiloquent. Un monde de l’intimité, comme celui qu’il affectionne dans la musique romantique et la musique de chambre, comme celui qu’il admire dans les peintures de Vermeer, de Chardin, de Music et de Morandi.
Dominique Gex expose ici deux groupes d’œuvres : des peintures à l’huile et des aquarelles. Si l’unité d’inspiration et de style est évidente, on y découvre deux expressions distinctes. Les aquarelles sont produites au moyen d’une technique qui lui est propre. Plutôt que de jouer sur la rapidité d’exécution qui caractérise habituellement l’aquarelle, il superpose des couches qui conservent la transparence mais qui gagnent en densité. Paradoxalement, ses aquarelles de petit format ouvrent sur des espaces plus grands que ceux des huiles. Il se permet aussi d’y intégrer, à la manière des miniaturistes, des objets tangibles, voire réalistes.
Les huiles sont à la fois plus matérielles et plus abstraites. Matérielles parce que la trame de la toile est perceptible, parce que la surface se fait onctueuse. Plus abstraites car elles vont à l’essentiel : une déclinaison de formes et de couleurs dont on oublie qu’elles ont été patiemment posées jusqu’à atteindre la plénitude.
Nous qui appartenons au monde des gens pressés, nous devons peut-être nous faire violence pour rester quelques minutes devant une œuvre qui a occupé son auteur pendant des semaines. Les peintures et les aquarelles de Dominique Gex ne se livrent pas au coup d’œil furtif. Elles attendent de nous une approche patiente et empathique. C’est la démarche à consentir pour mériter en retour une belle récompense.
Denis Buchs
Paris, le 23 octobre 2010
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